La Maison Fenwick, Independance Day à Bordeaux

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Saviez-vous que Bordeaux fut la première ville du monde à accueillir un consulat des Etats-Unis ?
Il se trouvait à l’Hôtel Fenwick, 1 Cours Xavier-Arnozan

 

Son propriétaire originaire du Maryland, Joseph Fenwick, fut nommé consul en 1790 par le Président George Washington (himself !). Le nouvel arrivant s’intègre parfaitement au quartier en épousant Catherine Eleonore Ménoire la fille d’un négociant.

Il fit construire cet hôtel particulier entre 1795 et 1800 par l’architecte Jean-Baptiste Dufart. Un architecte, élève de Victor Louis, qui édifia plus tard le théâtre Français dans le quartier des Grands Hommes. Pas moins de cinquante ouvriers participèrent à l’édification de la « Fenwick House ».

 

Le consul à cheval

Le bâtiment comportait des boutiques et un entrepôt au rez-de-chaussée. Le premier étage était consacré aux bureaux, le second aux appartements privés. La porte est surplombée de rostres de navires sculptées en 1870. A l’intérieur se trouve un escalier classé monument historique de style Louis XVI dont les marches particulièrement basses devaient, dit-on, permettre au Consul de monter à son bureau à cheval. Les volets à persiennes sont d’époque.

 

 

 

 

L’emplacement de l’hôtel, à l’extrémité du port, et son haut belvédère ne doivent rien au hasard. L’endroit était un superbe poste d’observation sur l’activité navale et portuaire de ce qui était à l’époque le plus grand port de France. Les Chartrons étaient alors le quartier du vin, poumon économique de Bordeaux.

 

 

Plaques commémoratives

Deux plaques bilingues rappellent ce lien particulier qui unit Bordeaux et les Etats-Unis. L’une fut apposée en 1976 lors de la commémoration du bicentenaire de la révolution américaine. L’autre en 1990 pour le bicentenaire de la création du consulat.

A la fin du XIXe siècle, la Compagnie générale transatlantique, créée par les frères Pereire,  s’installe dans l’ancien consulat. C’est aujourd’hui un espace de travail partagé.

 

 

 

Entre Bordeaux et les USA : une amitié indéfectible

Nombreux sont les liens qui unissent les États-Unis et la ville de Bordeaux.

En 1775, lorsque le jeune La Fayette, 19 ans, apprend la rébellion des colonies américaines contre l’Angleterre, son sang ne fait qu’un tour. Il prend fait et cause pour les futurs « États unis d’Amérique ». Dans le plus grand secret le marquis s’embarque en chaloupe de Bordeaux à Pauillac où l’attend le navire « La Victoire ». C’est ce petit navire de commerce construit dans le chantier naval de Pierre Bichon à Lormont qui le conduit aux insurgés américains. Cet engagement lui vaut une renommée mondiale et le surnom du « héros des deux mondes ».

 

La bouteille la plus chère du monde !

En 1787 c’est l’ambassadeur américain en France, Thomas Jefferson, qui séjourne à Bordeaux. Il y reste cinq jours. Fin connaisseur des vins, l’Américain visite les principaux châteaux du Bordelais. Bien avant la fameuse classification de 1855 qui fait aujourd’hui référence, il dresse son classement.

Parmi les meilleurs vins rouges figurent : Châteaux Margaux, Château Latour, Château Haut Brion et Château Lafite. En 1985, l’une des bouteilles qu’il acheta à l’époque fut vendue aux enchères 105 000 livres, devenant la bouteille la plus chère du monde !
Dans les graves, l’Ambassadeur s’arrête au Château Carbonnieux où il plante un pécanier qui ne cède que face aux chaleurs de l’été 2022. Un an plus tard l’ambassadrice des États-Unis, Denise Bauer, y plante son successeur.

 

 

En 1917, lors que son entrée en guerre contre l’Allemagne, l’armée américaine choisit Bordeaux comme base arrière. Un nouveau port est créé, le « new Bassens » où les bateaux sont déchargés en un temps record. Pour un soldat américain, il faut décharger une tonne de matériel. Il y aura deux millions de « Sammies » sur le sol français à la fin de la Première guerre mondiale.

 

 

 

Un hôpital militaire est aussi installé par l’armée américaine sur le site de Baudésert à Mérignac qui voit passer pas moins de 50 000 blessés.

La fin des hostilités est l’occasion de plusieurs mariages franco-américain.
Et la ville de Bordeaux de baptiser du nom du Président américain « Wilson », le boulevard qui va de la barrière du Médoc à la barrière d’Arés.

 

 

Les Visites d’Hubert

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