Voyage au cœur de la Tanière du Loup
C’est tout au nord de la Pologne, près de la ville de Kętrzyn, que ce trouve les ruines de l’ancien Quartier Général XXL d’Adolf Hitler. Sur un périmètre ultra sécurisé par 1 500 soldats et entouré de 54 000 mines, se trouvait une véritable petite ville composée de 200 bâtiments perdue dans la forêt. Le Führer y avait son bunker géant. Il y resta 850 jours soit 2 ans et demi. Découverte…
Pourquoi ce nom ?
« Le loup » est le nom de code d’Hitler. Sa compagne, Eva Braun, l’appelait « le petit loup ».
Il existait d’autre QG reprenant ce nom de code.
On trouve en Belgique et en France à Margival dans l’Aisne des QG sous les noms respectifs de Wolfsschlucht I et Wolfsschlucht II, comprenez le Ravin du Loup.
Pourquoi à Rastenburg ?
Hitler qui se méfiait de ses généraux souhaitait être au plus près du front.
En prévision de l’invasion de la Russie, ce lieu fut choisi pour sa proximité avec l’URSS mais également car l’endroit entouré d’une danse forêt et de marécages offrait une protection naturelle en cas d’attaque. Autre avantage, un aérodrome existait déjà à 6 kilomètres de là.
Wolf’s Lair = la Tanière du Loup
Secret absolu
Dès 1940, l’organisation allemande Todt (qui a construit le Mur de l’Atlantique) s’attèle à construire la Tanière du Loup. Au total, 30 000 ouvriers pour la plupart allemand sont mobilisés.
Pour garder le secret ils ne restent pas plus de quelques mois sur les lieux et pensent y construire une usine d’armement chimique.
La Tanière du loup fut opérationnelle dès juin 1941 mais les travaux continueront jusqu’en 1944.
Le bunker d’Hitler était le plus imposant avec ses 300m² de surface réelle. Il ne sera terminé qu’à l’automne 1944. Le Führer n’en profitera que 12 jours.
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- La bunker géant d’Hitler
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- Dynamité en 1945
L’attentat du 20 juillet 1944
C’est dans ce centre ultra sécurisé qu’Hitler faillit pourtant être assassiné. Sous le nom « Opération Walkyrie » des officiers allemands dont le colonel Claus Von Stauffenberg ont prévu de tuer Hitler et d’arrêter la guerre.
Von Stauffenberg posa une bombe dans une sacoche sous la table de réunion du Führer. Quatre personnes meurent dans l’explosion mais Hitler n’eut que des lésions mineures, la table ayant servie de bouclier.
Voici les restes du baraquement où la bombe a explosé.
Les principaux comploteurs furent fusillés le soir même. Dans la foulée la Gestapo arrêta 6000 personnes, 600 furent exécutés. Le fameux général Rommel, partie prenant du complot, fut poussé au suicide.
Le Maréchal Goring montre les dégâts de l’explosion
La récent film « Walkyrie » avec Tom Cruise retrace cette histoire
La destruction du QG
Les alliés n’ont eu connaissance de ce complexe qu’à la fin de l’année 1943. Il ne fut pas bombardé pour autant.
L’armée russe se rapprochant, Hitler quitte la Tanière du Loup le 20 novembre 1944. Conformément à la pratique de la « terre brulée », il ordonne la destruction du lieu le 25 janvier 1945. Il a fallu 8 à 10 tonnes d’explosifs pour chaque bunkers.
Mur du bunker du Maréchal Hermann Göring
Maison de Hermann Göring, non loin de son bunker. Il n’y passa pas une seule nuit
Les télécommunications étaient dans ce bunker
Bunker de Martin Bormann, secrétaire personnel et éminence grise d’Hitler
A l’origine, les allemands avaient planté des arbres sur les toits des bunkers pour améliorer leur camouflage
Ce qu’on y voit
Depuis 1959 le lieu est accessible aux touristes. Dû à son éloignement des grandes villes, il échappe pour le moment au tourisme de masse.
Mais la création prochaine d’hôtels et de restaurants risque malheureusement d’en faire un nouveau Disneyland.
Plan du site
Des guides principalement en langue polonaise font visiter le lieu et des audio guides pour les autres langues sont disponibles.
Des bunkers géants méconnus
A 25km de là, à côté de la bourgade de Mamerki se trouve les ruines beaucoup moins connues du QG du Haut Commandement de la Wehrmacht.
Par chance les deux principaux bunkers nous sont parvenus presque intacte, dans leur jus ! C’est un véritable terrain de jeu pour tout archéologue en herbe.
Les salles des bunkers sont inondées et il n’y a pas d’électricité à l’intérieur rendant leur visites compliquée…et c’est tant mieux !
Il est ‘techniquement’ possible de monter grâce à l’échelle et d’aller sur le toit du bunker mais je n’ai pas tenté l’opération !
Il faut bien comprendre que les intérieurs de ces bunkers offrent très peu d’espace. Seules 4 ou 5 petites pièces sont desservies par un couloir.
Les murs eux font généralement 8 mètres d’épaisseur et 9 mètres de hauteur voir davantage.
Couloir principal éclairé à la lampe de poche
Une méga-écluse
Plus loin encore se trouve le canal abandonné de Mazurie. Commencés en 1911, les travaux de ce canal se poursuivent jusqu’en 1942 mais il ne sera jamais terminé.
Une dizaine d’écluses parcourent pourtant les 50 km du canal.
Ci-dessous la photo de la plus impressionnante et la mieux conservée.
L’emplacement de l’aigle du 3ème Reich est encore bien visible sur le fronton et nombreux sont les chercheurs de trésor à écumer le canal pensant qu’il s’y trouve toujours.
Seuls les Polonais semblent connaître ce lieu
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Hubert Saint Béat
Les visites d’Hubert
